« A propos de
la prévention de la letospirose d’origine professionnelle dans une entreprise
de traitement des eaux où interviennent plusieurs médecins du travail. »
Ci-dessous la vidéo Youtube de la présentation de l'étude avec sous-titrage en Français.
Lors d'un CHST, il est constaté qu'il existe un manque de cohérence à propos de la prévention de la leptospirose d’origine professionnelle entre les médecins du travail qui interviennent dans une même entreprise de traitement des eaux. L'employeur souhaite rendre obligatoire la vaccination. La question se pose de savoir si la vaccination est obligatoire comme moyen de prévention de la leptospirose d’origine professionnelle et s'il existe une alternative à la vaccination. L'objectif de l'enquête a été de définir de façon collégiale les modalités de prévention de la leptospirose d’origine professionnelle.
La
bactérie LEPTOSPIRA INTERROGANS
La bactérie a été découverte par Aldof Weil à la fin du XIXème
siècle. «La Maladie ou Ictère de Weil » ou « Ictère
flamboyant » est une forme clinique devenue rare aujourd’hui mais grave voire
mortelle.
La leptospirose est une anthropo-zoonose, très fréquente dans le monde (500 000 cas sévères), assez fréquente en France/Europe (300 + 410 TOM-DOM :1/3 origine professionnelle), causée par plusieurs sérogroupes de leptospira interrogans faisant partie de la famille des Spirochètes. Leptospira interrogans est l’espèce pathogène pour l’homme et comprend environ 200 sérovars.
Les leptospires préfèrent les eaux stagnantes aux vives en raison de leur plus grande faculté à survivre à l’abri des UV avec une température entre 15 et 35,8°C, dans des lieux obscurs et peu aérés.
Les recherches en cours au Centre National de Référence des Leptospiroses (CNRL) portent sur plusieurs thèmes dont la capacité de ces bactéries à créer des biofilms, le mécanisme de passage trans-cutané et les facteurs propre à l’hôte. En effet, certains animaux peuvent êtres porteurs sains, d’autres et l’homme peuvent développer une maladie plus ou moins gravement.
La leptospirose est une anthropo-zoonose, très fréquente dans le monde (500 000 cas sévères), assez fréquente en France/Europe (300 + 410 TOM-DOM :1/3 origine professionnelle), causée par plusieurs sérogroupes de leptospira interrogans faisant partie de la famille des Spirochètes. Leptospira interrogans est l’espèce pathogène pour l’homme et comprend environ 200 sérovars.
Les leptospires préfèrent les eaux stagnantes aux vives en raison de leur plus grande faculté à survivre à l’abri des UV avec une température entre 15 et 35,8°C, dans des lieux obscurs et peu aérés.
Les recherches en cours au Centre National de Référence des Leptospiroses (CNRL) portent sur plusieurs thèmes dont la capacité de ces bactéries à créer des biofilms, le mécanisme de passage trans-cutané et les facteurs propre à l’hôte. En effet, certains animaux peuvent êtres porteurs sains, d’autres et l’homme peuvent développer une maladie plus ou moins gravement.
L'évaluation
du risque biologique repose sur la
base d’un classement des agents biologiques en 4 groupes en fonction de la
gravité de l’infection chez l’homme. La leptospirose fait partie du groupe 2, donc des agents biologiques
pouvant provoquer une maladie chez l’homme et un danger pour les travailleurs. Leur propagation dans la collectivité est peu probable. Il existe une prophylaxie
ou un traitement efficace. L’évaluation du risque, sous la responsabilité de l’employeur,
est une étape indispensable de la prévention et repose sur l’identification des
dangers liés aux différentes activités. Les mesures de prévention tant
collectives qu’individuelles ont pour objectif de mettre une barrière afin de
rompre la chaîne de transmission de l’agent biologique. Il existe de nombreuses
études ou recommandations pour les travailleurs de station d’épuration ou des
égouts. Pourtant, il important d’évaluer aussi le risque leptospirose très
spécifique pour les salariés en contact avec de l’eau propre, s’il existe
un contact possible direct ou indirect avec de l’urine contaminée de rongeurs.
L'entreprise de traitement des eaux a pour activité la distribution d’eau
potable et son assainissement. Située au centre de la France, elle est séparée en deux
secteurs de 200 salariés. Sur chaque secteur un CHSCT est organisé. Elle
s’étend sur plusieurs régions la Région Centre et la Région Bourgogne pour le
secteur où interviennent huit médecins et sur les Régions Centre, la Région Pays
de La Loire et la Région Poitou-Charente pour l'autre secteur.
Trois questionnaires déjà utilisés pour d’autres études
ont été choisis:
- Celui de Laetitia Canini en 2010 pour sa thèse de Doctorat vétérinaire
intitulée « Les zoonoses en France, évaluation des connaissances des
médecins et des vétérinaires »
- Le Quiz de l’article de Dr Peyrethon, paru en février 2012, médecin dans le
service de pathologie professionnelle de l’hôpital Cochin Port-Royal intitulé
« Leptospirose, quels moyens de prévention en milieu professionnel »
- Celui de Dr Hermann utilisé en 2007 auprès de médecins du travail
concernant 54 salariés exposés fondé sur les recommandations du CSHPf parues en
2005.
L’employeur a réalisé
dans le deuxième secteur de l’entreprise en 2010 une enquête auprès de onze
médecins dont les résultats l’ont laissé perplexe. Elle portait sur une pratique
professionnelle, le dosage des anticorps comme alternative à la vaccination.
L’employeur se pose des question à propos des médecins du travail qui ne
vaccinent pas les salariés qui selon lui sont exposés au risque et à propos de ceux ayant eu des effets secondaires au vaccin dont certains ont nécessité une
hospitalisation.
Au début il y a une peur de certains médecins de
perdre dans l’enquête leur indépendance professionnelle. Des échanges
téléphoniques suite à l’envoi des questionnaires ont permis de rassurer les
médecins sur ce point là. Le taux de retour pour les questionnaires à propos
des connaissances sur les zoonoses dont la leptospirose et sur les pratiques
des professionnels à propos de l’information et des modalités de prévention est
satisfaisant puisqu’il est de 100%. L’employeur a accepté lui aussi de répondre
au questionnaire. A propos de l’extension de l’étude au second secteur des
réponses satisfaisantes ont été apportées aux questions posées en particulier
sur le dosage des anticorps et des effets secondaires au vaccin.
Nb : deux médecins du second secteur ont répondu à tous
les questionnaires (non présentés dans le mémoire – présentés dans les retours
aux médecins)
Les résultats sont présentés sous forme de tableau et d’histogrammes en
bâton.
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